Qu'est-ce qui fait que l'art thérapie est si efficace contre le stress ?

Mandala collectif - 


Oui c'est un fait. Une séance d'art thérapie offre une parenthèse dans son quotidien qui balaye tous les soucis, les listes à cocher, les rendez vous à prendre.


C'est un temps pour soi qui demande une décision au départ : oui je décide de prendre ce temps pour peindre et pour me laisser aller à ma créativité.


Alors il se produit un petit miracle : une bulle hors du temps où je me sens bien, juste moi-même. Et je me dis que ça fait du bien.


C'est tout simple en fait. Juste s'autoriser à se couler dans un temps "inutile".


On est des malades de l'efficacité, de l'efficience - ce mélange d'efficacité et de productivité. Le temps, à la minute, coute de plus en plus cher, alors que la minute est de plus en plus courte !!


Une parenthèse de créativité est une échappée dans son jardin secret. Pouvoir y flâner de temps en temps, humer le parfum des roses, élaguer quelques herbes envahissantes, arroser d'attention et d'amour toutes ces merveilles de la nature, ça fait simplement un bien fou.


Si on n'a pas l'habitude de faire ça mais qu'on en rêve, parce que l'idée de peindre ou de dessiner a toujours été présente, la prise de décision de départ pour s'octroyer ce temps, peut être difficile et constamment reportée.


C'est là que les tutos sur internet peuvent être de bons déclencheurs. Un livre qui inspire ça peut marcher aussi, ou bien simplement un atelier en vrai.


Une fois qu'on y est, j'ai remarqué qu'au début de la séance, que ce soit pour moi ou pour mes clients, il y a comme un moment de flottement entre deux mondes. Tant que le thème du jour n'a pas été commencé concrètement sur sa feuille, des résistances à se sentir pleinement présent, sont à l'oeuvre.


C'est vraiment l'acte de peindre, de dessiner, de créer qui permet de franchir le seuil du jardin.


Ensuite il y a encore un piège qui nous attend : la porte derrière soi n'est pas loin et on peut toujours faire marche arrière.


La consigne a rempli son rôle de déclencheur de travail mais il y a un autre déclencheur a trouver : c'est celui de la créativité.


Souvent il y a en soi une personne qui sait faire semblant de faire : on m'a demandé un fond, un sujet, etc... je fais ce qu'on me demande et je remplis ma feuille comme le bon élève que je suis.

Là on est peut-être entré dans le jardin, mais en étranger. Le jardin est encore un phénomène extérieur à soi, une belle image...


A ce moment là le client me dit "j'ai fini". Il se demande peut être ce qu'il fait là !!


Comment rentrer en communion avec ce jardin ? Comment être en contact avec le vivant de ce jardin ?


Déjà il y a le questionnement devant sa peinture soit disant terminée :

Qu'est-ce que je ressens devant cette peinture ?

Qu'est ce que j'ai ressenti en la faisant ?

Qu'est-ce qui me plait ? En quoi cela me plait-il ?

Qu'est-ce qui me déplait ?

...


Peut être si c'est nécessaire, des références à des peintres avec de belles reproductions, donneront des indications sur ses propres modèles esthétiques.


Ces petites questions anodines vont aider le promeneur à s'approcher de lui-même, à se pencher sur ses fleurs pour en humer le parfum, à se baisser pour enlever les mauvaises herbes, à réveiller en lui le désir d'y apporter sa touche pour le rendre encore plus à son image.


C'est là qu'il va rentrer dans un autre temps ; un temps intérieur. C'est là que la détente profonde, organique, la biochimie des fluides, des hormones, des échanges gazeux va se produire.

Et qu'au terme de la séance il sortira du jardin le sourire aux lèvres, heureux, nourri, redressé.


Il dira alors que l'art thérapie est un bon anti stress ;)


PS - Hier j'ai posté cet article et deux minutes après je tombai sur l'évènement interblogueur 2021 organisé par Olivier Roland pour son site habitude-zen.net. Il nous propose d'écrire sur le thème3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien”.


Je pense avoir bien développé ma première habitude : le recours à la créativité par la peinture. Cette créativité peut s'étendre à d'autres activités comme la cuisine, la déco de son "chez soi", l'écriture, le chant, la musique, la danse.... Bref tout un tas de belles pratiques qui font du bien.

Et justement dans l'une d'elle il y a la cuisine qui m'apporte énormément de recentrage, de bien-être et d'amour à l'égard de mes papilles et de mon corps. Qui est également un acte d'amour pour les autres. Comment prendre soin des siens avec une bonne et généreuse cuisine ? 

Satisfaire ses besoins primaires en y ajoutant la nourriture affective des liens humains dans une convivialité toute simple et cependant répétée chaque jour, c'est dommage de passer à côté, quand on a un peu le goût de se mettre aux fourneaux.

Et la cuisine peut ouvrir un champ créatif : oui oui !!! On peut jouer avec les mélanges de saveurs, les couleurs, la présentation... Il y le cru, l'art de la cuisson, la tradition, la fermentation, la déshydratation... bref tout un vocabulaire culinaire s'est enrichi ces dernières années, renouvelant ce qui était devenu la corvée de nombreuses mères "multicasquettes".


L'avantage de la cuisine par rapport à la peinture, est aussi son inconvénient : la cuisine est non seulement utile mais nécessaire. Donc elle apparait le plus souvent comme quelque chose que l'on s'impose, qui oblige à s'organiser, faire des courses, prévoir... 

Là je pense aussi qu'il y a désormais sur le marché de la gastronomie moderne des approches très bien pensées pour allier efficacité, santé et gourmandise ( je pense au Batchcooking). Et elles permettent d'aborder la cuisine en lui réservant cet espace intérieur où l'on peut se déposer et entrer en contact avec ses ressentis.


Ma troisième habitude zen est le yoga Kum Nyé.

Je pratique le yoga au mieux tous les jours. Et je vise même de le faire deux fois par jour. Le matin et le soir. Pour le moment c'est rare que j'y parvienne mais quand c'est le cas, ça change tout.

Ca change ma perception de mes ressentis qui deviennent beaucoup plus intenses et en mouvement.


C'est un peu la particularité de ce yoga tibétain : développer et intensifier les mouvements d'énergie. Car des énergies qui bougent sont le témoin d'une bonne santé. La douleur, les symptômes sont des stagnations d'énergie.

Que vous dire de plus. J'aime pratiquer ce yoga qui me fait grand bien. 

Il n'est pas une gymnastique musculaire mais une façon de mobiliser certains muscles pour ensuite lors de la détente apprendre à en percevoir toutes les sensations générées par la décontraction.

Cette pratique approfondit la notion de détente et de pleine conscience. Elle ne le fait pas avec de la théorie mais bien par l'expérience intérieure des postures.

Ayant pratiqué d'autres yoga, celui ci a vraiment une saveur particulière qui m'apporte beaucoup de paix et de zénitude.


Suis-je bien retombée sur mes pieds ?!!

Ah non! J'oubliais !! Sur le site d'Olivier Roland j'ai bien aimé l'article sur la pratique créative du dot-painting que vous trouverez sur ce lien : https://habitudes-zen.net/comment-reduire-son-stress-en-pratiquant-le-dot-painting/

Allez... à une prochaine. 

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